Pourquoi un jour, l’envie d’écrire des chansons et de les interpréter s’est-elle emparée de moi ?
C’est un long cheminement qui m’y a conduit.
D’abord, la découverte, à l’adolescence, du pouvoir de la musique et des mots et ceci, grâce à Brassens. De l’écoute compulsive de mes chanteurs préférés, je suis passé à l’interprétation de quelques unes de leurs chansons : achat d’une guitare, apprentissage du solfège et de l’instrument et plaisir partagé en famille ou entre amis. Et puis, un jour, des idées me sont venues en « grattant » ma guitare, et les mots, les phrases ont accepté de « se coucher » sur le papier, en bon ordre ! Le soutien de « ma Lili »,  l’aide et les encouragements de mes enfants ont été précieux. Mon fils Matthieu, musicien « à ses heures » m’a permis d’enregistrer ce C.D., il m’a aussi accompagné à la guitare, parfois au piano. Son amie, Laetitia, a prêté sa jolie voix et a aussi posé ses doigts agiles sur le piano. Quant à mon fils Cédric, c’est un grand spécialiste en informatique, alors, je lui dois ce site. Merci à eux, et bonne écoute à vous… 
                                                                                  
Yannick Foll.
Yannick est né dans un port : Fécamp, et son enfance a été bercée de mots et d’histoires de marins. Certaines de ses chansons ont une odeur de mer, de bateaux, de bistrots comme TIPOULOT qui conte la vie rude « d’un p’tit gars » sur un bateau pratiquant la pêche à la morue à Terre-Neuve.

Il n’oublie pas les femmes de marins qui tremblent au moindre coup de vent et déclarent, péremptoires, JE N’AIME PAS LE POISSON ! Il semble d’ailleurs, que les femmes sont omniprésentes dans ce C.D. La gaillardise de RENE «  qui donne son cœur et son âme pour le corps des femmes » est exposée avec beaucoup d’humour. Cela tourne même à la farce dans la juxtaposition des deux missions : celle de René, « donner de l’affection aux femmes » et celle « du curé d’sa cité »,  « aider l’humanité ». On sourit au florilège présent dans LES NENES DE THETE où « le charme des Bretonnes dénudées » fait chavirer bien des cœurs, même celui « du curé d’Camaret » L’irrévérence est à nouveau au rendez-vous ! Que dire du TOURNIQUET JAPONAIS ? La chanson semble légère, mais que de pirouettes et de fantaisie pour aborder le temps qui passe ! Mais si l’amour est toujours présent, alors, cela reste supportable. Et l’amour est bien là dans MAUVAIS TEMPS où la passion et la tendresse se mêlent avec bonheur.

Une femme restait à célébrer : la mère, c’est chose faite dans LA MAISON, où la présence de la mort est suggérée avec pudeur et émotion. On retrouve ce défilement inexorable du temps dans LE VIEUX PEPE où la nostalgie, la tristesse n’osent pas vraiment dire leur nom. Du temps, il en est décidément souvent question dans ces chansons. JE SUIS DANS LES TEMPS traite, avec une fausse légèreté, de cette course effrénée qui peut dévorer la vie, en jouant astucieusement avec les mots. Enfin, TIC-TAC, se présente comme une comptine, puisqu’avec une économie de moyens, elle fait l’éloge de la tolérance :  la petite et la grande aiguilles cohabitent sans problème ! N’envoie t’elle ce message qu’aux enfants ? On peut en douter…

Lili.